Que tu le veuilles ou non, j’essaye de mettre mes affaires en ordre pour mon départ.

Ce départ lui-même fait partie de cette mise en ordre puisqu’il s’inscrit dans l’ordre des choses.

La question que je me pose est celle de la légitimité de cette fin. Est ce une interrogation dilatoire, une sorte de lâcheté ? Pourtant une personne à qui l’on a signifié une certaine fin est bien fondée à son tour de disposer à sa guise de sa propre fin.

« Papa, j’ai besoin de toi »… oui, ça me retient … à peine. Il faudrait me le dire plus souvent.

Et si à mon tour j’essayais en disant : « Papa, j’ai besoin de toi » ?

Alors le silence me répond, comme il l’a toujours fait parce qu’il ne suffit pas d’aimer pour apporter une réponse … surtout lorsqu’il n’y a pas de réponse ou que l’on ne veut pas répondre.

Alors, mon ordre se passera de réponse, il sera simplement ponctué de quelques cris de douleur ordinaire accompagnant une vie également ordinaire.

La vie n’est qu’une simple série de ponctuation.

« les mélodies ne sont plus soumises aux lois harmoniques d'attirance vers une note ou un accord. »

Me dit-on de la musique sérielle, et c’est ce qu’on me démontre de la vie.

Je demeure cependant maître du choix de ma partition, ou du choix de la série initiale ou finale.

Il n’appartient qu’à moi d’introduire mon choix inutile entre toutes les roues des aléas afin de tenter de restaurer une harmonie dans l’ordre.

C’est un autre chemin vers la fin.

Je ne sais plus

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