De préférence, laisser les moulins garder le temps à venir, le temps qui vint. Humain, à toi de vivre vraiment le temps c'est ici et maintenant.
prosodie
| 7/10/2009
Poète et Don Quichotte...
AURORA
| 7/11/2009
magnifique poème tiens en réponse qui me vient spontanément:
http://www.youtube.com/watch?v=wWDDgsN7z6o
Les moulins de mon coeur
by Michel Legrand
Comme une pierre que l'on jette Dans l'eau vive d'un ruisseau Et qui laisse derrière elle Des milliers de ronds dans l'eau Comme un manège de lune Avec ses chevaux d'étoiles Comme un anneau de Saturne Un ballon de carnaval Comme le chemin de ronde Que font sans cesse les heures Le voyage autour du monde D'un tournesol dans sa fleur Tu fais tourner de ton nom Tous les moulins de mon cur
Comme un écheveau de laine Entre les mains d'un enfant Ou les mots d'une rengaine Pris dans les harpes du vent Comme un tourbillon de neige Comme un vol de goélands Sur des forêts de Norvège Sur des moutons d'océan Comme le chemin de ronde Que font sans cesse les heures Le voyage autour du monde D'un tournesol dans sa fleur Tu fais tourner de ton nom Tous les moulins de mon cur
Ce jour-là près de la source Dieu sait ce que tu m'as dit Mais l'été finit sa course L'oiseau tomba de son nid Et voila que sur le sable Nos pas s'effacent déjà Et je suis seul à la table Qui résonne sous mes doigts Comme un tambourin qui pleure Sous les gouttes de la pluie Comme les chansons qui meurent Aussitôt qu'on les oublie Et les feuilles de l'automne Rencontre des ciels moins bleus Et ton absence leur donne La couleur de tes cheveux
Une pierre que l'on jette Dans l'eau vive d'un ruisseau Et qui laisse derrière elle Des milliers de ronds dans l'eau Au vent des quatre saisons Tu fais tourner de ton nom Tous les moulins de mon cur
je te le chanterai Troll, oui je te le chanterai!
il y a bien longtemps, je travaillais en un lieu où j'étais si triste, où c'était si dur, et puis sur mon magnéto à cassettes en boucle: les moulins de mon coeur, comme un mantra, pour soutenir ma vie et mon labeur, mon moral, ma vie! je revois tout ça confusément, tous mes souvenirs ne sont pas complètement, cet épisode, je n'en revois que mon magnéto qui diffuse cette chanson et mon coeur qui s'y accroche comme à un radeau providentiel je sais que le climat de cet épisode de boulot est dramatique, tragique, insoutenable, je n'ai pas d'autres bribes pour le moment je pleure mais ce n'est pas grave j'ai essuyé tant de tempêtes estivales et automnales ce n'est qu'un voile d'embruns de plus et c'est avec reconnaissance que je te le dois
fleurdatlas
| 11/10/2009
je l'ai chantée Troll à ma façon:
Ce jour là Près de la source Dieu seul sait c'que je t'ai dit Si l'été finit sa course Les oiseaux retournent au nid Et voilà que sur le sable Nos pas s'enlacent déjà Je ne suis plus seule à table Elle résonne sous tes doigts Comme tambourin qui chante sous les gouttes de la pluie Comme les chansons qui vivent Lorsque nul ne les oublie Et les feuilles de l'automne Rencontrent des ciels si bleus que ton souvenir leur donne la couleur de mes cheveux
Je sais, je me rappelle c'était un tout petit bled au nom de St comme Barthélémy Et j'avais trouvé la cassette dans le fatras de la personne que je remplaçais C'était un temps où on m'envoyait faire n'importe quoi, et pas du facile et à l'heure des repas, dans la salle aux peintures tristres, seule avec mon pique-nique froid, et mon magnéto à cassettes, je repassais en boucle cette chanson, non plutôt sa musique, sans paroles, un orchestral pour piano-bar ou à la limite chanter en karaoké (quoique ça n'était pas encore à la mode à cette époque en France) Parfois, on m'invitait à diner, et j'avais une soupe chaude, j'entendais aussi le chant des péruches dans la cage-volière La fille avait un prénom basque qui signifiait: mer (Itsasne, prononcer itchachne) et le garçon : rivière (Ibai, prononcer Ibail)
Les parents s'appellaient Gaston et Yvette comme tout le monde et j'ai demandé pourquoi des prénoms basques?
ils ne savaient même pas que ces prénoms étaient basques et ce qu'ils signifiaient, je ne savais plus que dire, je mangeais la soupe au vermicelles et j'écoutais les perruches et j'observais les mandarins
la personne que je remplaçais avait été poignardée par un usager en colère, elle s'en était tirée, mais elle avait fait une fausse couche et elle était en congé pour un temps indéterminé
il pleuvait tout le temps
j'ai dupliqué la cassette et je dois l'avoir quelque part dans mes malles
j'aimais la couleur des mandarins et puis la soupe chaude, sauf quand elle me brûlait la langue
fleurdatlas
| 11/10/2009
et puis là aussi: http://piaro.karmaos.com/post/43
bises, j'aime bien réaliser ce que je promets, à plus tard
garder le temps à venir, le temps qui vint.
Humain, à toi de vivre vraiment
le temps c'est ici et maintenant.