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baal-amon
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Il est temps de ressortir ça de sa poussiére- Je radote

Sylphium - Monnnaies d'argent de Cyréna!ique (en gros,  la Lybie) - IIIéme siècle av; J-C.. Cette plante, tôt disparue, faisait la fortune des côtes de tripolitaine.

 

LES APHORISMES D’ONCLE BARNABÉ
Ou : UN PEU D’AMITIÉ
(journal du fatigué)
 
 
 
J’ai bien failli t’écrire
Petit pouème de rien ,
Peu s’en est fallu pour que tu ne portes
La honte du bonheur inutile.
 
….et avec ça, sauriez vous construire un monde meilleur ?
 
Bon, me voilà mouche prisonnière d’un bocal,
Frappant en vain toutes les parois de verre,
Me blessant un peu plus comme chaque fois,
Le-Monde-qui-va, a-t-il besoin de ça ?
 
J’ai traversé des déserts
Soutenu par l’idée
Qu’avec ou sans moi,
Il y aurait encore un printemps à venir
Et encore une fleur à éclore.
 
C’est bien
 
Cependant peut-on longtemps mesurer
Avec soin son Espoir à l’aune du mal vivre
Et éviter d’agir ?
 
Et puisque nous comptons,
A-t-on bien remarqué naguère
Ce verre d’eau bleue offert avec insignifiance,
Mais reçu comme hommage royal
Venu des lointaines îles aux embruns épicés ?
 
Donner simplement ce qui est simple…
 
Comment change t-on l’histoire mal écrite des temples profonds ?
D’ailleurs, peut on dévier les effluves trop parfumées du jasmin et du cyprès
A l’instar de l’eau des paradis irrigués ?
Et puis, sait-on convenablement couvrir les tumultes mal rythmés
Des hymnes à la grimace ,
Symphonies de l’indifférence familière ?
Quelle faute peut bien porter le bonheur simple
Pour tout balayer y compris l’envie de demain ?
Celle d’être rare répondit l’écho,
Et on repart pour un tour de vélo
En choisissant avec soin ce côté
Que l’ombre a épargné .
 
La gousse de vanille m’attend sagement parfumée,
Entreposées aux grands magasins de Venise,
Dans le ventre obscur des palazzi,
Extraite des soutes d’opulentes galéres
Orgueil d’aventureux capitaines.
Les étoffes précieuses et les lingots de cuivre
En provenance de Chypre ont été amoncelés
En tas régulier et bien ordonnés.
On y trouve également le poivre des Indes
Enserré dans de grands sacs de lin rugueux
Attendant d’improbables enchères,
Rangés avec soin le long des grumes d’acajous et d’ébène,
Ou bien prêts à être comptés
Au nombre de mes richesses inertes :
Dans ce sanctuaire de tous les commerces
On vient parfois aussi goûter les vins
Arrivés de terroirs exotiques et incongrus.
 
Cependant les heures glissent entre les doigts maladroits
Et le vin se meurt en se perdant
Comme ce monde de malfrats défait
Que peu d’entre nous
Aurait vraiment désiré ainsi fait.
 
Ce sera notre leg honteux et lépreux
Semblable à cette amphore oubliée
Dans une cave percée, jadis, sur un autre continent,
Dans les flancs poussiéreux
De la colline brûlée, stérile et jaune
A présent recouverte de chardons secs.
 
Mon ami, mon ami !
Ecoute moi :
Prends ma barque,
Prends mes plus beaux trésors,
Prends l’ambre et l’encens
Prends les meilleurs flacons de vin,
Emporte les et fuis chaque instant ,
Et n’oublie pas ta petite besace cousue en peau de daim
Où tu cèles ton temps de vie.
Emporte tout ça bien vite et rame tant que tes bras pourront :
Je mettrai à ton insu, dans la barque,
Ce coffret de santal obscur où demeurent mes dernières herbes de résurrection,
Celles qui mêlées au sylphium, sentent la menthe poivrée 
Et incitent à l’ivresse, à se connaître enfin l’égal de Dieu.
 
Prends, car je t’aime mon ami .
 
 
Ne perds plus ton temps, ta vie est trop urgente .
Lorsque tes bras fatigués te trahiront,
Que le temps de plus rien sera advenu,
Sors les herbes précieuses
Et regarde simplement le soleil se coucher :
Il n’en fera pas plus un drame que toi.
 
Peut-être redoutes-tu
Que défaille le dernier regard qui osera nous caresser,
Qu’il se révèle absent ou pire peuplé d’alarmes,
Alors que nous briguons avant toute chose
De nous affranchir de vaines larmes.
 
Mais je pense que certains jours,
Nous aurions dû aussi rester couchés et dormir longtemps,
Demeurant tranquilles dans nos tanières respectives.
 
 
C’est uniquement ce qui est fait qui meurt.
 
 
Voilà, c’est bien.
J’ai fait mon devoir d’amitié.
Il n’est peut-être pas très heureux,
Mais je ne saurais faire mieux.
A toi xxx xxx-xxx xxx, reste dédié
Ce petit rien.
 
Ces mièvres stances,
Et rimes rances
Comportent des mots,
D’autres font défaut
T’appartiennent tes demi-silences,
Malgré ta transparence.
 
 
Il reste ma main tendue
Merci petit Jésus 
 
 
 
                                    F-V. ,     9,10,11 /12/1999
 
 
 
 
 
troll | 5/23/2009
chaque sentiment est une forme d'amour...
ta déclaration...
dis, reviens déposer tes mots plus souvent, j'aime te lire avec l'odeur du café frais...
baisers...
Billy | 5/23/2009
Je m'invente un parfum rien que pour moi, ami, avec toutes les notes de fond, de coeur, de tête, qui sont dans ton poème...
AURORA | 5/24/2009
Ne perds plus ton temps, ta vie est trop urgente .

sans doute...
fleurdatlas | 5/25/2009
C'est ..... Magnifique !
Elisa | 5/26/2009
C'est de l'amitié pure
troll | 5/26/2009
pour l'amitié pure il y a toujours urgence

prends soin de toi
fleurdatlas | 5/26/2009
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